Au
sein du conseil d’administration se trouve Alysse Grenier-Denis. Elle est
copropriétaire de la ferme Les Calembours sur la fameuse côte à Bonito. Cet
été, son entreprise, spécialisée dans les fruits, a obtenu du succès via
notamment l’autocueillette. À chaque journée chaude et ensoleillée, ses champs
accueillaient des dizaines de personnes venues ramasser des fraises ou des
framboises. D’autres fruits seront disponibles lors des prochaines années. La
ferme d’Alysse, comme les autres entreprises agricoles, doit trouver une façon
de vendre sa production. Ainsi, plusieurs personnes du monde agricole de la
région se sont réunies afin de développer ce projet de Marché public des
Hauts-Plateaux. « L’idée
de base vient de Gabriel Clermont et Charles-Antoine Besner de la Ferme Vue
d’en Haut, à Les Hauteurs. Ils cherchaient une façon de mettre en vente leurs
légumes à la population locale. Ils faisaient le tour des marchés publics dans
la région afin de voir les potentiels canaux de mise en marché. Ils se sont dit
que les Hauts-Plateaux manquait d’un marché du genre. Ils ont alors approché
Étienne Lévesque, conseiller municipal de Saint-Gabriel. Le conseil municipal a
accepté et plusieurs personnes ont décidé d’embarquer dans le projet. Nous
avons aussi plein de bénévoles ». L’idée
de ce projet n’est pas improvisée. Comme nous le raconte Alysse, l’équipe avait
déjà de l’expérience dans la création d’un marché public. « Charles-Antoine
avait déjà démarré des marchés publics dans la Haute-Gatineau. Il avait déjà
les plans d’affaires et les connaissances par rapport à ça. Son expérience nous
a particulièrement aidé à monter quelque chose de bon ». C’est
ainsi que fut démarré le Marché public des Hauts-Plateaux dont le logo fut dessiné
par Alysse elle-même. Le Marché permet désormais à divers individus de vendre
des produits et des services diversifiés. « Le
Marché public veut vraiment axer sur les produits agroalimentaires. Donc, la
nourriture produite dans La Mitis. Il y a des exposants récurrents et d’autres
qui sont davantage ponctuels. Il y a des légumes, des fruits, du miel, etc.
Aussi, à chaque semaine, nous avons un ou deux kiosques d’artisanat avec des
bijoux et de l’herboristerie avec des produits pour le bien-être et la santé ». Au-delà
de la vente de produit, le Marché a pour conséquence positive la création d’une
nouvelle place publique, d’un nouveau lieu commun. Il fut un temps, le perron
des églises représentait l’endroit traditionnel de rencontres dominicales.
Depuis, il n’existe pas de lieu ayant recréé cet espace de retrouvailles
communautaires. Le Marché, en quelque sorte, parvient à répondre à ce besoin de
création de liens entre les individus. « Le
Marché est un lieu de rassemblement et c’était un objectif. On voulait que les
gens se rassemblent le jeudi, en 5 à 7 dans le stationnement du centre
communautaire. Avec la nouvelle construction, nous sommes très bien installés.
Je pense que les gens sont heureux de se retrouver là-bas. L’ambiance est
festive donc tout le monde arrive avec un sourire. Il y a aussi toujours du
prêt-à-manger sur place afin de souper au marché en famille. Les gens viennent
jaser. Ils viennent aussi jaser avec les exposants. C’est un beau lieu
d’échange et de rassemblement. On peut dire que c’est la nouvelle génération du
parvis de l’église ». Les
exposants et les bénévoles tiennent solidement le Marché en place. Néanmoins,
afin d’assurer sa pérennité, l’organisation a besoin de bénévoles. En effet,
les Hauts-Plateaux étant peu populeux, le Marché a besoin d’une belle
mobilisation communautaire pour demeurer et se développer. « Le
Marché veut rester en vie. On veut aller chercher des sous et faire des
événements. Ça fait trois ans qu’on roule. C’est notre troisième saison. Ça se
passe bien et nous sommes capables de consolider notre fonctionnement.
L’ambiance est plaisante et on peut s’y faire des amis. Nous sommes toujours à
la recherche de bénévoles pour aider les exposants, s’impliquer dans le C.A. et
il existe plusieurs façons de s’impliquer ». Le
Marché public est rapidement devenu un acteur du développement des
Hauts-Plateaux. Leur objectif est désormais de perdurer dans le temps et
d’avoir une place dans le cœur de la population locale.
« Ça
ouvre plusieurs possibilités. Le Marché maintenant existe et il nous faut aller
chercher de nouveaux exposants aussi. Nous souhaitons une augmentation de la
participation du public même si le taux de participation est déjà très bon tant
des exposants que des clients-consommateurs. Le Marché est en croissance et on
observe une hausse de la fréquentation de la clientèle. C’est plaisant, nous
sommes connus. Les gens font référence à nous. Éventuellement, nous souhaitons
devenir une institution locale, un indispensable ».LE MARCHÉ PUBLIC DES HAUTS-PLATEAUX POUR LE TISSU SOCIAL