LE MARCHÉ PUBLIC DES HAUTS-PLATEAUX POUR LE TISSU SOCIAL

LE MARCHÉ PUBLIC DES HAUTS-PLATEAUX POUR LE TISSU SOCIAL

08/2024 À tous les jeudis de l’été, de 16h à 19h, se tient le Marché public des Hauts-Plateaux à Saint-Gabriel-de-Rimouski. Il s’agit d’une occasion de rencontrer d’autres personnes ainsi que de faire ses emplettes dans un cadre convivial.

L’événement hebdomadaire en est à sa troisième année de fonctionnement. Il est mené par plusieurs personnes motivées dont des gens représentant fièrement Les Hauteurs.

Au sein du conseil d’administration se trouve Alysse Grenier-Denis. Elle est copropriétaire de la ferme Les Calembours sur la fameuse côte à Bonito. Cet été, son entreprise, spécialisée dans les fruits, a obtenu du succès via notamment l’autocueillette. À chaque journée chaude et ensoleillée, ses champs accueillaient des dizaines de personnes venues ramasser des fraises ou des framboises. D’autres fruits seront disponibles lors des prochaines années.

La ferme d’Alysse, comme les autres entreprises agricoles, doit trouver une façon de vendre sa production. Ainsi, plusieurs personnes du monde agricole de la région se sont réunies afin de développer ce projet de Marché public des Hauts-Plateaux.

« L’idée de base vient de Gabriel Clermont et Charles-Antoine Besner de la Ferme Vue d’en Haut, à Les Hauteurs. Ils cherchaient une façon de mettre en vente leurs légumes à la population locale. Ils faisaient le tour des marchés publics dans la région afin de voir les potentiels canaux de mise en marché. Ils se sont dit que les Hauts-Plateaux manquait d’un marché du genre. Ils ont alors approché Étienne Lévesque, conseiller municipal de Saint-Gabriel. Le conseil municipal a accepté et plusieurs personnes ont décidé d’embarquer dans le projet. Nous avons aussi plein de bénévoles ».

L’idée de ce projet n’est pas improvisée. Comme nous le raconte Alysse, l’équipe avait déjà de l’expérience dans la création d’un marché public.

« Charles-Antoine avait déjà démarré des marchés publics dans la Haute-Gatineau. Il avait déjà les plans d’affaires et les connaissances par rapport à ça. Son expérience nous a particulièrement aidé à monter quelque chose de bon ».

C’est ainsi que fut démarré le Marché public des Hauts-Plateaux dont le logo fut dessiné par Alysse elle-même. Le Marché permet désormais à divers individus de vendre des produits et des services diversifiés.

« Le Marché public veut vraiment axer sur les produits agroalimentaires. Donc, la nourriture produite dans La Mitis. Il y a des exposants récurrents et d’autres qui sont davantage ponctuels. Il y a des légumes, des fruits, du miel, etc. Aussi, à chaque semaine, nous avons un ou deux kiosques d’artisanat avec des bijoux et de l’herboristerie avec des produits pour le bien-être et la santé ».

Au-delà de la vente de produit, le Marché a pour conséquence positive la création d’une nouvelle place publique, d’un nouveau lieu commun. Il fut un temps, le perron des églises représentait l’endroit traditionnel de rencontres dominicales. Depuis, il n’existe pas de lieu ayant recréé cet espace de retrouvailles communautaires. Le Marché, en quelque sorte, parvient à répondre à ce besoin de création de liens entre les individus.

« Le Marché est un lieu de rassemblement et c’était un objectif. On voulait que les gens se rassemblent le jeudi, en 5 à 7 dans le stationnement du centre communautaire. Avec la nouvelle construction, nous sommes très bien installés. Je pense que les gens sont heureux de se retrouver là-bas. L’ambiance est festive donc tout le monde arrive avec un sourire. Il y a aussi toujours du prêt-à-manger sur place afin de souper au marché en famille. Les gens viennent jaser. Ils viennent aussi jaser avec les exposants. C’est un beau lieu d’échange et de rassemblement. On peut dire que c’est la nouvelle génération du parvis de l’église ».

Les exposants et les bénévoles tiennent solidement le Marché en place. Néanmoins, afin d’assurer sa pérennité, l’organisation a besoin de bénévoles. En effet, les Hauts-Plateaux étant peu populeux, le Marché a besoin d’une belle mobilisation communautaire pour demeurer et se développer.

« Le Marché veut rester en vie. On veut aller chercher des sous et faire des événements. Ça fait trois ans qu’on roule. C’est notre troisième saison. Ça se passe bien et nous sommes capables de consolider notre fonctionnement. L’ambiance est plaisante et on peut s’y faire des amis. Nous sommes toujours à la recherche de bénévoles pour aider les exposants, s’impliquer dans le C.A. et il existe plusieurs façons de s’impliquer ».

Le Marché public est rapidement devenu un acteur du développement des Hauts-Plateaux. Leur objectif est désormais de perdurer dans le temps et d’avoir une place dans le cœur de la population locale.

« Ça ouvre plusieurs possibilités. Le Marché maintenant existe et il nous faut aller chercher de nouveaux exposants aussi. Nous souhaitons une augmentation de la participation du public même si le taux de participation est déjà très bon tant des exposants que des clients-consommateurs. Le Marché est en croissance et on observe une hausse de la fréquentation de la clientèle. C’est plaisant, nous sommes connus. Les gens font référence à nous. Éventuellement, nous souhaitons devenir une institution locale, un indispensable ».

Date de création: 2024-08-15