NOURRIR UNE POPULATION : UN TRAVAIL DE CHEFFE

NOURRIR UNE POPULATION : UN TRAVAIL DE CHEFFE

07/2023 - De plus en plus, la municipalité souhaite favoriser une proximité entre l’aliment quittant le sol et la bouche de la population. Pour aller en ce sens, il est nécessaire de dialoguer avec les actrices et les acteurs du domaine. On parle ici des personnes travaillant la terre, de celles transformant la nourriture et de celles vendant des aliments et des repas.

La Cantine Le Panache est devenu un incontournable dans Les Hauts Plateaux pour la qualité de ses mets. Ainsi, l’entreprise est une actrice clé du développement touristique et alimentaire du village.

Sa cheffe cuisinière, Émilie Francoeur, demeure très humble devant la popularité de ses assiettes. « Je suis une fille bien normale qui a toujours travaillé dans la restauration et j’ai tenu tête un moment donné, à force de me faire tasser, que j’allais avoir de quoi à moi, pour moi ».

Dès un jeune âge, elle travaillait dans la restauration. En effet, à 14 ans elle commençait comme plongeuse avant de rapidement gravir les échelons. D’origine matapédienne, elle a beaucoup voyagé entre Montréal et les Îles-de-la-Madeleine, ce qui lui a permis de développer ses talents culinaires. Bref, avant d’arriver à son niveau d’aujourd’hui, sa passion pour la nourriture fut alimentée par ses expériences de vie.

« Ça commencé à 11 ans, lorsque ma mère travaillait et que je devais faire à souper à mon père et mon frère. Je fouillais alors dans les recettes et je faisais à manger. Puis, comme je suis hyperactive, je me suis découvert une passion dans les hôtels et les restaurants puisque le travail n’arrête jamais. À 15 ans, j’étais déjà gérante d’une cuisine et c’est en 2006 que j’ai parti mon premier restaurant ».

Voilà donc, depuis près de 5 ans, qu’elle offre des plats à la population hauteuroise. « Depuis mon achat, je continue d’essayer de développer Le Panache ». De nouveaux poêles ainsi qu’un outil de paiements électronique pour cartes bancaires sont entre autres ajouts à ce qu’il existait auparavant.

Sa large gamme d’expériences lui permet de bien répondre aux différentes situations problématiques ainsi qu’aux défis. Parmi les enjeux importants se trouvent la gestion de la pression liée à la restauration. Les clients veulent une grande rapidité, un excellent goût ainsi qu’un prix raisonnable. Les infrastructures demandent des réparations fréquentes et des mises à jour. Plusieurs autres éléments anxiogènes se mettent sur son passage.

« J’essaie d’être moins exigeante envers moi-même et envers mes employées. Quand mes employées sont là, je ne veux tellement pas leur donner de la misère. Un défi sur lequel j’ai travaillé dans les deux dernières années provient des expériences que j’ai eues et des apprentissages. J’essaie de plus prendre le temps avec mes employés, surtout au début pour bien les former. Bref, il faut prendre le temps de prendre le temps ».

Comme la plupart des entreprises au sein de milieux ruraux, la rentabilité n’est pas assurée et il s’agit d’un défi permanent. La clientèle est limitée et les possibilités sont restreintes par la réalité. « Je souhaite garder ma cantine en vie. On s’entend que ce n’est pas de quoi avec lequel tu fais beaucoup d’argent ».

Émilie ne s’arrête pas devant les défis. Au contraire, elle souhaite développer son restaurant. Pour cette raison, elle a plusieurs projets en cours pour agrandir son commerce et les possibilités dans notre communauté.

« Je vais agrandir l’espace pour être ouverte l’hiver. Nous garderons le mode cantine de mai à octobre, comme présentement. Nous serons ouverts en novembre et en décembre seulement pour les menus de noël : des pâtés, des cipailles, des bûches de noël, etc. Ça me permettra de faire ce que j’aime le plus, la cuisine, et de reposer les troupes. Je ne suis pas cantinière, je suis cuisinière. Dans ces deux mois, nous serons donc surtout dans les banquets et les buffets. Dès janvier, nous reviendrons en mode pub et restaurant avec des menus du jour. Ensuite, il y aura un congé en avril et nous reviendrons en cantine au mois de mai ».

Bref, le menu hivernal sera différent de celui estival. Son idée de garder Le Panache ouvert à l’année inclut un agrandissement et la création d’un pub. « Le pub sera ouvert notamment pour les partys de bureau, les mariages, les showers et des réceptions. Nous pourrons louer le local et/ou offrir le service de nourriture aux gens ».
Des événements pourront avoir lieu comme des spectacles de musique, des soirées de hockey, etc. Une table de billard pourra même agrémenter le pub.

Il s’agit donc d’un nouveau développement pour notre communauté qui pourra profiter d’un restaurant et de l’arrivée d’un pub, à l’année.

Afin de conclure, la cheffe cuisinière a un mot pour toute la population : « merci infiniment pour les encouragements et l’aide apportée ».
Date de création: 2023-07-17